lundi 17 septembre 2007

La France et l'Iran: attention, danger, comme en Irak?

Rappel historique:
En janvier 2003, les enquêteurs de l'ONU concluent en l'absence d'ADM en Irak. Le britannique Tony Blair, allié inconditionnel des USA, affirme le contraire et Saddam Hussein, le 18 mars, accepte le survol d'avions-espions sur tout le territoire. Le 20 mars, sans l'aval de l'ONU et contre l'avis solennel de la France, les alliés américains et anglais attaquent. Bagdad tombe le 9 avril, après de monumentales frappes aériennes. Le 1° mai, le président Bush annonce que la guerre est finie!

En septembre 2007, se pose la problème d'une attaque, à court terme, de l'Iran, suspecté de vouloir s'équiper de centrales nucléaires en vue de construire ensuite des bombes atomiques.
Deux pays, les USA et Israël sont prêts à bombarder tous les sites en cours d'installation. A signe d'avertissement, des F15 et F16 de Tsahal, dans la nuit du 5 au 6 septembre, ont bombardé, en Syrie, des centres suspects de cacher des équipements nucléaires.
Téhéran, prenant la menace au sérieux vient de proposer une rencontre immédiate directe avec Bush.
Le22 septembre, Ahmedinejad, juste avant son départ pour New-York, prévient:"L'Iran n'a pas besoin de la bombe atomique...le temps de la bombe est révolu! ".

PAB: L'Iran a le gaz et le pétrole mais a besoin de centrales nucléaires pour économiser ses énergies fossiles. L'Iranien sait aussi, qu' à sa frontière occidentale, vivent 15 millions d'irakiens chiites qui déjà sont sous son influence religieuse. Quand Ahmedinejad annonce vouloir "supprimer de la carte Israël", il est le premier à savoir que cette menace n'est que verbale étant donné l'ampleur des rétorsions qu'entraînerait le premier obus touchant Tel-Aviv.

Depuis son élection, le président français a rappelé combien il tenait à l'amitié avec les USA. Ce qui lui a valu l'honneur d'être menacé récemment par Ben Laden, quinze jours seulement après avoir annoncé le renforcement de la présence militaire française, en Afghanistan.

L'alliance France/USA prend une autre dimension.
Le 16 septembre 2007, Bernard Kouchner, qui avait approuvé, en 2003, l'intervention américaine en Irak, déclare: "Nous n'accepterons pas que cette bombe (iranienne) soit construite...qu'il faut se préparer au pire...la guerre!". Une semaine auparavant, le président Sarkozy avait déjà parlé d'une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran!
Le ministre Kouchner a évoqué "des plans d'état-major en préparation" tout en rassurant que: " l'armée française n'est pas, pour le moment, associée à quoi que ce soit".
Kouchner conseille aux entreprises françaises de ne pas répondre aux appels d'offres en Iran, citant notamment Gaz de France et Total.
Dès le lendemain, Téhéran dénonce:"l'extrémisme du président français", et Ahmadinejad, lui-même, évoque "cet européen qui s'est mis dans la peau des Américains et qui imite leurs hurlements".
( à suivre de près)

PAB: l'éditorialiste Richard Liscia (Quotimed.com du 17/09/07) rappelle " Une politique extérieure qui n'est pas soutenue par une économie forte est rarement convaincante... et la France reste la moins exemplaire au niveau des fondamentaux économiques et des critères de Maastricht". François Fillon confirme, en Corse, le 21 septembre, que la France est devenue "Un Etat en situation de faillite!".

Aucun commentaire: